. Nouvelles histoires sur de vieux proverbes; . ue nul se le sçauroit penser, Toujours prest à recommencer, Quy se veult garder bien se garde, Et quil soit toujours sur sa garde ! Eloy ferma sa porte au nez de Lucifer. En entrant à létable le lendemain matin, Eloy fut surprisde voir que deux de ses bœufs, les plus robustes, qui, laveille encore étaient pleins de vie, gisaient par terre, Ils étaient morts !... Eloy se désespéra un moment, pleura, puis reprit ledessus. Cétait un homme énergique, il fît enfouir les deuxpauvres bêtes et se rendit aux champs. Là un autre malheur


. Nouvelles histoires sur de vieux proverbes; . ue nul se le sçauroit penser, Toujours prest à recommencer, Quy se veult garder bien se garde, Et quil soit toujours sur sa garde ! Eloy ferma sa porte au nez de Lucifer. En entrant à létable le lendemain matin, Eloy fut surprisde voir que deux de ses bœufs, les plus robustes, qui, laveille encore étaient pleins de vie, gisaient par terre, Ils étaient morts !... Eloy se désespéra un moment, pleura, puis reprit ledessus. Cétait un homme énergique, il fît enfouir les deuxpauvres bêtes et se rendit aux champs. Là un autre malheur lattendait. 94 :s iiisioirks siii ni vii:rx piiovkiibks l ne pircc de terre (lait coinplètciiieiil dévasléo. les l)lésfjiiOn (levait moissonner le leiideinaiii (-laieiit ear])()iiis(s etrépandaient une odeur de souIVe (|m prenait à la L;(»ri;(. ( -ettoodeur lui une r(\dation [lour noire lioinnie : -— Satan, le niiS(ral)le, a j»ass( par lei, séeria-il. — Tu I as dil, lit derrière lui une voix nioipieiise, et. ^ nitMiio il y est encore, tu vois?Et si tu ne cèdes à sa demande, tu le trouveras toujours surta route et partout où il sera, le mallieur fondra sur j)ropos, comment vt)nt tes bestiaux? sinterrompit-iI enriant.,. \oyons, es-lii prêta signer?... — Jamais ! riposta Kloy. Tu entends !... jamais !<pioi (pie tu fasses, je ne signerai pas. — C est à voir ! — (/est tout vu !... A dater de ce moment les calamités écrasèrent le pauvre LE DIABLE ENNUYÉ 95 Éloy, ses vo-lailles mouru-rent les unesaprès les autres,ses bœufs, sesmoutons, sespoules, ses oies,ses canards, tousy passèrent. Les champsfurent dévasté feu prit aux granges, lesfourrages, les récoltes, furentdétruits. Et après chaque désas-tre Satan apparaissait sarcas-tique, grommelant ces deuxmots : (( Signes-tu ? » Et toujours, sans hésiterÉloy lui répondait : «Jamais!..» Après chacune de ces entre-vues, Eloy serrait sur son cœur sa chère Ni


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