. Nouvelles histoires sur de vieux proverbes; . DU CENT A LHEURE 71 faim et de fatigue il sest assis sur uneépaisse racine qui bombe le sol. Soudain il sent la racine remuersous lui, se con-tourner et voit,horreur ! lextré-mité se trans-former en unegueule énorme, horrible, garnie dune multitude de dentsacérées. Dans dautres conditions Marcel se fût dit : « Jai vucette tête-là quelque part », car ce quil avait pris pour uneracine, cétait bel et bien un caïman de forte taille et ilavait vu bien des fois de ses semblables au Jardin desPlantes. Mais, en la circonstance il ne dit rien du tout, pri
. Nouvelles histoires sur de vieux proverbes; . DU CENT A LHEURE 71 faim et de fatigue il sest assis sur uneépaisse racine qui bombe le sol. Soudain il sent la racine remuersous lui, se con-tourner et voit,horreur ! lextré-mité se trans-former en unegueule énorme, horrible, garnie dune multitude de dentsacérées. Dans dautres conditions Marcel se fût dit : « Jai vucette tête-là quelque part », car ce quil avait pris pour uneracine, cétait bel et bien un caïman de forte taille et ilavait vu bien des fois de ses semblables au Jardin desPlantes. Mais, en la circonstance il ne dit rien du tout, pritses jambes à son cou et fila au galop. Il courut, courut pen-dant des kilomètres et des kilomètres jusquà ce quenfin ilarrivât sur une plage déserte au bord de la mer. Un bateau aux formes étranges, à la voile triangulairefaite de paille de riz, se balance non loin du 7i .Nol \ l,; IIISTOIIMS Srn DK VII-LX lIlo \ ; |;i:s <( Me voici en belle poshiie, pensa le |t;ui\re Marcel !Seul ici, vais-je reeoiimieiieei pour mon eoinj)lc les axentures(k ll<il)ins()n ?... ^^ Et luul à coup dix, viu<j;-1 inilhi paires dailes houi-don-iMiil autour de lui euiÊ^/ uiu I nipiKIante musi-que !... Cest le (liantde guerre des Mare(d va (Mre dé-\oré en Piètre conso-lation. « lùix aussi, veulent lue luaug-cr,se dit-il. Ils ne pensent donc quàcela en ce maudit [)avs !... » Mais un ])ateau est là, cest T^-^^\ ^ ^^l^ Marcel se jette à1^^,,^ ,vUî. reaii. rejoint reud)arcation et, tant I)ien <|ue mal se liisseY\ îi bord. \ ide de tout être luiniain, le bateau est bondé de sacs de riz sur lescpiels, dune <^ille ^ mag-istride , notre voyao^eur est biutalement jet(. Il re- ^•arde autour de rien ! (lest la voile cliassée |)ar la brise, cpii a bruscpiement vir( et la acciotdié dans son (vo- hition. F
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