. Nouvelles histoires sur de vieux proverbes; . Ali navait pas du tout 1 air de se douter de son mérite. Il restait uu hou petit àne sans prétention, très doux, trèssimplet, mangeant bien, dormant l)ien, et à la con-dition (pTou lui laissât faire ce ([uil voulait et aller où ea luichantait; pareil en cela à bien des gens (jue je connais. Ali était néeii Algérie. 11 était jeune encore et j)oint dressédu tout. Là-bas ses occupations consistaient à aller se promeneravec des conn)agnons de son espèce, à brouter des chardons,ces artichauts pour ânes, à se rt)uler sur le dos les (piatrepat
. Nouvelles histoires sur de vieux proverbes; . Ali navait pas du tout 1 air de se douter de son mérite. Il restait uu hou petit àne sans prétention, très doux, trèssimplet, mangeant bien, dormant l)ien, et à la con-dition (pTou lui laissât faire ce ([uil voulait et aller où ea luichantait; pareil en cela à bien des gens (jue je connais. Ali était néeii Algérie. 11 était jeune encore et j)oint dressédu tout. Là-bas ses occupations consistaient à aller se promeneravec des conn)agnons de son espèce, à brouter des chardons,ces artichauts pour ânes, à se rt)uler sur le dos les (piatrepattes en 1 air. LANE RECALCITRANT y En dehors de la bride et du licol, Ali ne savait rien duharnachement et nen voulait rien savoir. Roger avait essayé de latteler, mais il avait regimbé. Dèsquil sentait le frottement des brancards il se trémoussait, sesecouait, ruait, puis lançait au nez de son jeune maître, quireculait assourdi, des « hi [ han! hi han! » réson- nant à deux kilo-. mètres à la ronde. Roger était dé-sappointé et com-mençait à prendreAli en grippe. « Sil croit que cest pour ça que je lai fait venir ! il mennuie à la fin. » Parfois il se mettait en colère, voulait de force attelerAli. Celui-ci après sêtre bien défendu, après avoir lancé desruades et clamé des protestations de sa plus belle voix,prenait le parti de se Cétait alors la force dinertie contre laquelle il ny avaitplus à lutter. — Voyez-vous, msieur Roger, lui dit un jour le jardinierauquel lenfant se plaignait amèrement de son âne, ces petitesbètes-là cest comme les gens, ça naime pas quon lesbrusque et faut y aller doucement. 8 NOUVELLKS IIISTOIRKS SI U \)V. Vliax rROVKUUl-S — Mais il lie xcnl [las olx-ii! — Cest parce <|iil àlie? — je \cu\ hieii. mais lu u \ aniNeras pas plus (pic nioi. — .1 parie l»ien cpi si. — IJi hieii, essaie. Itui
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