. Essai sur la Musique ancienne et moderne. ooit efcheoir, Granz fuft ma joie & peine légiere,Sanz point de mefeheoir :Mais moût me fait bien voirAmors, quelle vos trait à oirDe moi faire à voftre voloirt » Je vous remercie, ma douce & chère» Dame , de ce que vous daignez , ea» agréant mon defir & en écoutant ma» prière, flatter mon amoureux efpoir. Sil» arrivoitque pour moi vous fuffiez touchée» de pitié , grande feroit ma joie & toute» peine légère ; ceft chofe confiante. Mais» Amour me fait trop bien voir que vous» nacceptez un ami que pour en faire» votreefclave. Chançonete, por voir,A cel


. Essai sur la Musique ancienne et moderne. ooit efcheoir, Granz fuft ma joie & peine légiere,Sanz point de mefeheoir :Mais moût me fait bien voirAmors, quelle vos trait à oirDe moi faire à voftre voloirt » Je vous remercie, ma douce & chère» Dame , de ce que vous daignez , ea» agréant mon defir & en écoutant ma» prière, flatter mon amoureux efpoir. Sil» arrivoitque pour moi vous fuffiez touchée» de pitié , grande feroit ma joie & toute» peine légère ; ceft chofe confiante. Mais» Amour me fait trop bien voir que vous» nacceptez un ami que pour en faire» votreefclave. Chançonete, por voir,A celé que tant feis valoirTe feras en Flandres favoir : Philippe , à mon pooir ,Pri amors que vos lait veoir ,Ce que fins amanz doit avoir. » Chanfonnette, je nen doute pas; la» Dame, de qui le mérite efl tant connu,» voudra bien tapprendre en Flandres Se» te chanter ; & vous, Philippe, vous faurez» quà mon pouvoir, je prie Amour de vous» laifTer voir ce que parfait amant doi» pofTéder »,. Tome M. Ii ?*4 ESSAIXVIII. La douce roix du Rofignol fauvageQuoi nuit & jor cointoier & tentir ,Me radoucit mon cuer & rafouage ;Lors ai talent que chant pour doi chanter, puïfquil vient à pléfirCeli qui jai de cuer fait lige hommage:Si doi avoir grant joie en mon corage ,Sele me daigne à fon ©es retenir. « La douce voix du Roffignol fauvage» que jentends nuit & jour ségayer Se» chanter, adoucit les peines de mon cœur» & les foulage. Pour me réjouir, je veux» chanter moi-même. Je le dois, puifque» ceft le plaifîr de celle à qui jai fait lhom-» mage lige de mon cœur. Jaurai bien,» grande joie, fi elle daigne me retenir à» fon fervice. Onques vers li noi faus cuer ne volage >Si men devrait por ce melz laim & ferf, & aor par ufage,Si ne li os mon penfer defcouvrir:Car fa biauté me fet fi esbahir,Que je ne fai devant li nul langage }Ne regarder nos fon fimple vifage,Tant en redout mes eulx à départir» Tan


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